25 février 2007

Correction Politique, première...

Tiens, je viens de remarquer un détail amusant. La photo de Nicolas Sarkozy qui ornait mon premier post vient de disparaître.

Je laisse le lien mort tel quel. Parfois, mieux vaut les laisser pourrir à l'air libre.

Globetrotter: Anti-Américanisme argumenté


Le Globetrotter, la petite rubrique périodique. J'en ai pour tout le monde.

Dimanche matin. Nuit courte. Pas envie de me fatiguer aujourd'hui, je prends une cible facile. Main sur le coeur, hymne à la glotte, ventre exposé. Presque envie de renoncer du coup, par pitié...

En fait, non.
Gouvernement. Population. Culture générale. Système de sécurité social. Niveau d'éducation qui permet aujourd'hui à un Gorille de dépasser en vocabulaire un banlieusard ricain, à condition de lui enseigner la langue des signes pendant à peine deux ans. Politique intérieure qui ne donne PAS deux ans à un professeur du public pour enseigner QUOI QUE CE SOIT au petit ricain sus-nommé.
Déformé par le miroir autocongratulant des médias européens, on pourrait en mettre encore des camions comme ça. Dommage que les ricains soient à l'image de la plupart des socialistes. Même avec un caleïdoscope de subjectivité, on est encore sûr de taper juste...

Trop facile. Je cherche un truc plus profond sur lequel baver.
Idée. Je développe:

Voilà une société intéressante. Théoriquement, à peine viable. A première vue, le représentant le plus fidèle de la communauté WASP, omnipotente et majoritairement décisionnelle (on va oublier une seconde que ces chers petits j'aurais-voulu-être-aryen-du-reich-mais-chut-faut-pas-le-dire tremblent encore devant la grève récente des immigrés, celle qui fait que le Big Mac devrait soudain passer à 23 U.S.$ pour garder la même marge de bénéfice), est un véritable tableau clinique des ravages de l'alcoolisme prénatal. Même quand personne dans la famille n'a bu.

Page d'histoire. Chapitre Pères Fondateurs. Recensement, et les criminels, bagnards, idiots-du-village / intégristes-religieux-minoritaires et divers parias de la société européenne, de défiler joyeusement devant les yeux du curieux ébahi. Tiens, bonus, le voyage a éliminé les moins solides, en général ceux qui sont d'habitude forcés à réfléchir parce qu'ils ont pas les moyens de passer les gros costauds par-dessus bord.
Classe. Dans les starting blocks, peut-être assez de pool génétique, intellectuel et culturel pour pas foirer un veau un peu limité. Si on brasse bien.

On feuillette un peu. Ok, ça commence avec de la doctrine en acier trempé, pas de question votre honneur, des flingues et de la puissance monétaire en devenir. On continue. Ah, ça devient indépendant, grâce à une doctrine en acier trempé, des flingues et de la puissance monétaire. Encore un peu. Oh, une guerre civile, avec deux doctrines en acier trempé, des flingues et de la puissance monétaire. Mais Ouf. Elle ne dure pas trop. Les doctrines se rabibochent, merci les fonderies, on garde ses flingues, au cas où, et on est fiers parce-que la puissance monétaire explose encore un peu. Bon, saut de page, voyons aujourd'hui... Joker.

Finalement, fustiger le fameux Culte de la Violence des Etats Unis est simpliste, voire simplet. Et complaisant. Ils sont peut-être les premiers à avoir authentiquement appliqué la sélection naturelle spécifique en vase clos. Le résultat va bien au-delà de l'infantilisme ou de l'idéologie, enfin.

Et moi, je m'avoue fasciné. Leurs prétextes à eux ne tiennent même plus la route, mais ils trichent, ils ont réussi à devenir trop limités pour s'en rendre compte. Ils sont moralement très humains, sans faux vernis.
Ce qui m'étonne, c'est qu'ils le soient encore biologiquement.

Survivre à tant de tares et de consanguinité est assez extraordinaire. La nature récompense les vainqueurs, une société aussi fonctionnelle et durable que dénuée de tout espoir d'une quelconque élévation future. En fin de compte, le biotope parfait, un monument à la stase, le rythme de vie unicellulaire, appliqué à la macrocréature la plus cérébelleuse de la Création.

Quelqu'un a pensé à envoyer la recette aux Allemands ?

24 février 2007

Petit Billet de Bioéthique


Réaction à chaud sur une petite nouvelle de l'actualité scientifique.


Résumé pour les paresseux, les Britanniques discutent de la possibilité de création invitro de chimères mi-humaines, mi-animales, soutien gouvernemental à l'appui.

Je dis, intéressant.

Dans la logique, l'industrie biotechnologique a le mérite d'avoir envoyé toute considération ethnocentriste au diable depuis un bout de temps. Réflexe salvateur. On est un tas de protides emballés dans un peu de graisse. On bouffe pour rentabiliser le contenu du bol alimentaire. Tant mieux s'il est préconçu pour l'assimilation et plus facile à produire. Adapter l'homme plutôt que l'environnement. Faites pas chier pour les furoncles.

Vitesse supérieure. Au delà du débat, application intéressante pour les chimères. Le clonage humain est majoritairement interdit. Bouh, ça fait trop peur. Surtout qu'on risque d'avoir le problème des caricaturistes du grand nord, mais au carré.

Merci les Rosbiffs, problème résolu.

Qui peut encore se plaindre de réserves d'organes anthropomorphes, répliques parfaites du receveur potentiel. Etape suivante, jouets sexuels, esclaves exploitables à loisir, pourquoi pas des répliques de célébrités ou de votre voisin préféré pour tabassage inconséquent. Un allèle passif de chat, et la bestiole est disqualifiée question droit de l'homme.

J'aime le concept. Les quatres humanistes qui ont posé les bases de leur égalitarisme utopique noir sur blanc au cours de l'histoire se font contourner depuis avec la régularité d'un métronome pour pianiste EBM. Confiance, science et pulsions humaines s'associent bien en général. On va pouvoir violer des clones plutôt que la voisine. En plus, ça s'use moins vite et c'est renouvelable.

Le modèle d'Aldous Huxley était fonctionnel sur le papier. Déclassé de l'anti-utopie, recasé chez les visionnaires pratiques. Problème réglé.

Et pour la forme, petite note de bas de page: Un jour, un barbu aurait dit "Mangez, ceci est mon corps". Aujourd'hui, un bavarois qui tient ça en parole d'Evangile est son représentant direct sur Terre. Il a l'air solide le garçon. Consistant, surtout dans sa jeunesse, photos à l'appui. Et si l'Eglise clonait le Pape en quantité, avec un gène de poisson ou deux pour la formalité, histoire d'avoir une réserve d'hosties suffisante pour régler charitablement les problèmes alimentaires du monde ? Niveau nutrition, le cannibalisme est une option optimale.

Ratziburger. Need.

23 février 2007

Meeting Sarkozy... extérieur



Le spectacle n'est jamais complet sans les coulisses. Meeting Sarkozy, Perpignan, deuxième...

L'opposition est toujours livrée en kit avec la majorité. Celle là était carrément mignonne: intellectuellement à l'échelle.

A défaut, même les quelques variations interindividuelles se fondaient dans un protoplasme militantiste automatisé.
Confrontation inévitable, le méthodisme appliqué des organisateurs (voir post précédent) fait le reste en deux secondes. Et les fauteurs de trouble d'être posés devant l'entrée plutôt qu'auprès des petits fours (private joke, pas de buffet en vue).

Agitation inutile, de bout en bout. Là où l'animal social pendu aux lèvres de la bête politique contemple d'un oeil jubilatoire l'expulsion menée de main de maître par la froide intelligence mise au service du symbole de l'ordre, le contestataire ahanne chaudement son champ lexical pré-enregistré, auto-satisfait dans les convulsions masturbatoires qui lui servent d'illusion de conscience politique. Presque extatique de la violence de la réaction provoquée, la preuve de la présence de l'Ennemi fasciste/totalitaire/raciste/inserez-votre-ennemi-préféré-ici.
Maintenant qu'il SAIT qu'il a raison, son beuglement mâtiné de pseudo-culture plus ou moins précise devient le comble de son idée de la responsabilité citoyenne, métamorphose immédiate en pâture médiatique catégorie pigeon d'argile. Pourquoi se fatiguer à contrôler les médias, même devant un journal objectif ils passent pour des benets...

Réflexion, zéro. Pas grave, tous unis. Dur de donner tort à ceux qui les regardent de haut, finalement.

Meeting Sarkozy... intérieur


Premier post. On va tailler dans le vif de l'actualité. Mr Sarkozy passe à Perpignan, je passe au meeting. Poussé par la curiosité, malsaine.

Intéressant. Pas le personnage, on connaît maintenant. On s'en fout. Non, la foule.

J'en sors un peu déprimé. Par la langue de bois, celle des militants.

La nature humaine se satisfait de combler ses besoins naturels, et de marquer son territoire en pissant sur la tête de son voisin. D'autant mieux si il saigne, aussi. Pas de mystère là dedans.
Valeurs républicaines, ordre, grandeur. Ma foi, les pédophiles et les extrémistes religieux aussi ont leurs prétextes.
J'ai vu un petit homme parler Travail, Famille, Patrie. Et j'ai vu la masse demander avidement la même chose qu'à l'époque. Une chance de voir du sang, de préférence pas le leur, et de frissonner avec une jouissance gênée au rythme des contractions de leur bas-ventre en voyant la puissance humaine s'abattre ailleurs que sur eux, en se plaçant du bon côté de la barrière.

Finalement, irréprochable.

La compétence qui permet de canaliser l'atavisme pulsionnel en lui donnant une apparence de constructivité idéologique est finalement au mieux lorsqu'on lui confie les rênes du pouvoir, la masse réagit idéalement.

On veut posséder, bannir et infliger sa supériorité avec une violence satisfaisante, en se sentant dans son bon droit. Dommage qu'on ne l'assume pas ouvertement, point.